Le mosaïste antique, en charge de réaliser des pavements mosaïqués, s'adapte à l'architecture de l'habitat dans lequel il interviendra. Il est invité à adapter le thème de la mosaïque au lieu où elle est exposée.

Ici, il s’agit d’un espace de circulation, une galerie qui borde le péristyle menant vers le tablinum (bureau du maître de maison), c’est dans cet espace que le dominus reçoit les clients qui achètent la production du domaine. C’est donc un lieu d’apparat orné d’une riche décoration ostentatoire.

Des motifs géométriques et végétaux, mais pas seulement...

Elle fut posée à la fin du IVème siècle. À cette époque, les scènes figurées se raréfient dans la région, au profit de motifs géométriques et végétaux. Les historiens de l’art identifient ce style de mosaïque sous le nom d'École d’Aquitaine. Cependant on y trouve l’exception notable de la représentation de cruches de vin. C’est peut-être là une volonté du dominus de mettre en avant la production viticole de son domaine.

Une composition très en vogue

Ces motifs sont enserrés dans un canevas de couronnes d’acanthes alternant des tons orangés et des tons bleutés se rejoignant dans des osselets. Très présent à Séviac, il est ici représenté en relief, comme s’il s’agissait d’un tube évidé au travers duquel passent les feuilles d’acanthes. Cette figuration en perspective n’est pas sans rappeler le cube évidé présent sur la même mosaïque. La même composition est visible de manière très lacunaire sur les pavements du vestibule et du début de la galerie nord.

La mosaïque de la galerie ouest est la synthèse de toutes les mosaïques de la Villa puisqu'elle présente un florilège des motifs présents sur les autres mosaïques. Récemment reposée à son emplacement d’origine dans le cadre d'une importante campagne de restauration,  elle vient compléter notre compréhension globale du programme iconographique développé sur les mosaïques de la Villa de Séviac.